II-Eté - Automne 1914, l'échec   

 de la

 Guerre de Mouvement   

 

                Le début de la guerre est marqué par l'enthousiasme des belligérants  qui se lancent dans une Guerre de Mouvement conçue pour être courte et efficace. Les Allemands prévoient même d'écraser la France en six semaines. Et en effet, les Français, qui suivent le Plan XVII sous le commandement du général Joffre,  échouent dans leur offensive sur l'Alsace Lorraine devant la puissance de feu allemande. Du côté allemand, le Plan Schlieffen, mis au point en place par le général Moltke, semble devoir réussir : les troupes germaniques envahissent la Belgique, puis le nord de la France. Elles ne sont qu'à une cinquantaine de kilomètres de Paris, transformé en camps retranché, lorsque Joffre organise la contre offensive : c'est la Bataille de la Marne de septembre 1914 à l'issue de laquelle les Allemands sont contraints de reculer.

                                               

             La Bataille de la Marne marque la fin des illusions d'une guerre courte dans chacun des deux camps. Paris sauvé in extremis, la France pouvait parler de victoire. La mobilisation française avait été intense : les taxis parisiens furent réquisitionnés pour transporter rapidement 4000 hommes sur le front. Le rôle de ces "Taxis de la Marne" fut marginal, mais il est resté le symbole de la détermination française. Toutefois tous savaient dès lors que la guerre serait longue et difficile.

            Les deux adversaires tentent alors de se contourner : il en résulte un glissement  du front que l'on a baptisé la "Course à la mer". A la mi-novembre, les deux adversaires incapables de l'emporter l'un sur l'autre, se stabilisent face à face, de la Mer du Nord à la frontière suisse. Tout espoir d'une guerre courte s'évanouit.

 

            A l'est, les Russes ont lancé en août une offensive sur l'Empire Allemand. Celle-ci d'abord victorieuse est arrêtée notamment par la victoire du général Hindenburg lors de la Bataille de Tannenberg. Les Russes commencent alors un lent recul vers l'est qui ne cessera guère qu'en 1917.