Art.II-...Le principe de la République : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Art.III- La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.

Art.IV-...La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.

 

 

 

 

Abstention. Acte ou attitude d'une personne s'interdisant volontairement de faire quelque chose. Vingt-trois millions quatre cent sept mille six cent huit abstentionnistes. Enorme. Un mouvement silencieux, invisible, qui ne peut qu'interroger toutes celles et ceux qui participent à la vie citoyenne. Toutes celles et ceux qui font (encore ?) confiance à leur suffrage pour changer leur vie. A la lecture de ce nombre sonne le tocsin du sursaut civique indispensable si notre démocratie représentative veut conserver un sens... Plus d'un votant sur deux ne s'est pas déplacé ce dimanche. Quelles leçons tirer de ce choc démocratique ? On peut se résigner à voir s'éloigner une portion aujourd'hui prépondérante du corps citoyen, à accepter le fait que seule une fraction de la population décide pour tous de l'avenir de notre société. On signerait alors l'acte de naissance d'une aristocratie moderne, d'un gouvernement par un clan sur le reste du peuple... Ce chemin n'est pas acceptable pour tout républicain... Si l'on souhaite que la République soit réellement l'affaire de tous, que chacun se sente investi de cette tâche, il faut questionner ce qui est aujourd'hui un syndrome d'une démocratie malade...